SIC 1

SIC 1

Revue internationale pour la communisation
disponible au Malandrin (à prix libre)

Édito / Présentation

Cette revue se propose d’être le lieu où se déploie la problématique de la communisation. Elle est la rencontre de quatre groupes-revues existants qui, conjointement à la publication de SIC, continuent leur vie propre : Endnotes au Royaume-Uni ; Blaumachen en Grèce ; Théorie communiste en France ; Riff-Raff en Suède. S’y retrouvent également des groupes théoriques plus ou moins informels aux États-Unis (New York et San Francisco), ainsi que de nombreux individus en France, en Allemagne, ou ailleurs, engagés dans d’autres activités et se retrouvant dans la démarche théorique entreprise ici. SIC est aussi le dépassement (continuité et rupture) de la revue Meeting (quatre numéros en français de septembre 2004 à juin 2008) qui avait organisé durant l’été 2008 une rencontre internationale d’où est partiellement sorti le projet SIC comme publication réellement internationale explorant la problématique de la communisation dans la conjoncture nouvelle de la crise ouverte en 2008. Aucun des participants à ce projet ne considère sa participation comme exclusive ou permanente et SIC peut naturellement accueillir des participations théoriques extérieures.

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Assemblée pour lutter contre les expulsions

«  Contre toutes les expulsions ! »

Nous l’avons placardé partout dans le quartier après l’expulsion d’une maison occupée rue Olivier Métra dont les habitants ont été conduits au poste. C’est le mot d’ordre que nous avons diffusé lorsque qu’une autre maison du quartier était menacée. Nous avons à cette occasion rencontré des personnes qui nous ont fait part de leurs problèmes de logement, et de leur désir de lutter contre cette situation.

Les problèmes de logement ne viennent jamais seuls, ce n’est qu’un bout du problème : ceux qui peinent à trouver un toit sont aussi ceux qui galèrent à se nourrir, se vêtir, moisissent au chômage ou dans des boulots sous-payés. Qu’il y ait suffisamment de logements ou non, pour les pauvres il n’y en a jamais assez. Les spéculateurs immobiliers, mairies et bailleurs sociaux inclus, profitent de cette pénurie et ont intérêt à ce que perdure la concurrence de tous contre tous. Alors qu’il y a suffisamment de logements, les propriétaires n’hésitent pas à en laisser vide une grande partie, à les faire surveiller par des armées de vigiles pour que les loyers maintiennent leurs niveaux élevés, inaccessibles. Une partie des pauvres se retrouve par miracle dans la portion qui leur est réservée dans les hlm, une grande majorité n’a d’autre choix que de s’éloigner toujours plus de Paris.

Dans cette configuration, les expulsions permettent de trancher définitivement en faveur de l’ordre imposé par la propriété. La loi du propriétaire prime plus que toute nécessité vitale, et pour elle des dizaines de milliers de personne peuvent crever à petit feu dans la rue. On pourrait croire que les décisions quotidiennes d’expulsions sont une multitude de cas particuliers mais c’est toujours le même processus à l’œuvre. Augmentation des loyers et rénovation à tout crin font qu’il est toujours plus difficile de payer son loyer à temps. Faire disparaître ceux qui n’y arrivent plus permet alors de détruire ce qu’il restait d’ingouvernable dans les quartiers, recoins et parcs. La ville devient une vitrine où tout peut se voir et s’observer.

Lors d’une expulsion, on se sent seul face à l’huissier, le juge et la police. La mascarade du procès nous donne l’impression que tout cela ne nous concerne que personnellement, puis la police débarque tôt le matin, au moment ou personne n’est là pour la voir, afin de chasser les plus tenaces.
Tout est fait pour casser les gestes de solidarités, pour qu’on oublie qu’il s’agit d’un problème des plus communs.

Être mal-logé n’est pas qu’une affaire technique qui pourrait se comptabiliser en nombre de toits disponibles, de personnes par chambres, de prix au mètre carré. C’est aussi l’idée de ne pouvoir choisir soi-même le territoire, le bout de quartier, les personnes avec lesquelles on vit, partage un quotidien. Être mal-logé c’est un état d’isolement, de fragilité où tout est rendu individuel. C’est ne trouver personne avec qui parler de ses problèmes, n’avoir aucun lieu ou se réunir, se retrouver.
Face à cela nous avons entamé un processus de résistance, occupé collectivement des logements, nous les avons rendus habitables selon nos besoins et nos fantaisies, trouvé des armes juridiques et effectives afin de défendre ces espaces et les possibilités qu’ils libèrent.

Dans l’anonymat des procédures, il est plus que nécessaire de se retrouver pour s’organiser contre les expulsions. De créer, d’opposer des gestes de résistance à cette machine étatique dont nous ne voulons surtout pas être la solution alternative. Les solutions affichées par l’État ne font que masquer et aggraver le problème. En luttant contre les expulsions nous ne voulons pas pousser l’État à respecter ses obligations en matière de logement ou suppléer à ses défaillances mais bien trouver des moyens collectifs de nous réapproprier la « question du logement ».

On veut nous faire patienter passivement jusqu’aux prochaines élections alors que dans d’autres lieux, dans d’autres pays, comme en Grèce ou à Madrid, une partie de la population a commencé à se réunir pour poser publiquement ces problèmes et s’organiser pour y faire face. Dans tel quartier une assemblée décide d’empêcher les expulsions, dans telle ville, presque plus personne ne paye l’électricité….

Assemblée pour lutter contre les expulsions
Lundi 28 novembre – 18h30
194 rue des Pyrénées – métro Gambetta

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Jargon Libre : présentation d’« Une histoire de la Première Internationale ».

Rencontre avec Mathieu Léonard, auteur du livre

L’ÉMANCIPATION DES TRAVAILLEURS. Une histoire de la Première Internationale. (La Fabrique, 2011)

Huit ans : c’est ce qu’a duré l’Association internationale des travailleurs, plus connue sous le nom de première Internationale. Une vie brève donc, et pourtant c’est tout un monde qui change avec la Commune de Paris pour pivot. Entre le meeting fondateur au St Martin’s Hall de Londres en septembre 1864, et le congrès de la scission, à la Haye, en septembre 1872, on passe d’un timide réseau d’entraide ouvrière à une organisation internationale qui parle ouvertement de révolution sociale. En partant d’un conglomérat hétérogène de syndicalistes anglais, d’artisans mutuellistes français et de communistes allemands, on voit surgir en chemin de grandes figures du mouvement ouvrier comme le Belge César De Paepe et le Français Eugène Varlin, et l’on assiste à la formation des courants marxistes, anarchistes et sociaux-démocrates. Pour finir, les épisodes se succèdent dans la lutte entre les « autoritaires » autour de Karl Marx et les « anti-autoritaires » autour de Michel Bakounine, lutte qui finira par faire éclater l’Internationale. Bien des questions qui sont les nôtres sont déjà posées dans les congrès de la première Internationale, dans les luttes qu’elle a menées et dans les querelles dont elle a fini par mourir.

Mardi 6 décembre 2011 à 19h30, au Jargon Libre, 32 rue Henri Chevreau, 75020 Paris.

Le Jargon Libre, bibliothèque de consultation, est ouvert du lundi au samedi de 14h à 20h.

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Discussion publique sur le blocage du train de déchets nucléaires au 194 rue des pyrénées

Le 24 novembre prochain aura lieu à Valognes, dans le Cotentin, un rassemblement contre le train de déchets nucléaires castor. Un campement débutera deux jours plus tôt, en vue de partager des idées et des méthodes de lutte.

Le but d’un tel évènement sera de faire écho aux luttes du même type ayant lieu depuis des années en Allemagne, et de relancer le combat contre le nucléaire en France.

POUR DISCUTER DU RENDEZ VOUS DE VALOGNES, ET DE CETTE FORME DE LUTTE,
une
DISCUSSION PUBLIQUE EST ORGANISÉE

dans la
MAISON OCCUPÉE du 194 rue des PYRÉNÉES

le mercredi 16 NOVEMBRE à partir de 18h30

Toutes les personnes intéressées par la perspective de lutter directement contre le nucléaire plutôt que d’en laisser le soin à des spécialistes y sont conviées.

L’appel au camp de Valognes

Le blog Valognes stop castor

 

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En novembre au Rémouleur

Rassemblement contre le projet de rénovation urbaine du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet
Samedi 12 novembre – 15h – Place de la Fraternité (M° Robespierre)
Ce rassemblement sera l’occasion de discuter, d’échanger des informations et d’exprimer collectivement son opposition au nouveau plan d’urbanisme. Cette initiative fait suite à une réunion publique qui a eu lieu le 18 octobre dernier dans le Bas-Montreuil au cours de laquelle une cinquantaine de personnes se sont retrouvées pour discuter de ce plan qui a déjà entrainé des expulsions, qui prévoit d’autres destructions d’immeubles sans relogement pour tous et une augmentation du prix des loyers, le tout sans en informer les premiers concernés, c’est-à-dire les habitants du quartier.

Après la balade, ça sera l’occasion de se réchauffer autour d’une soupe et d’un film :

projection de La Ville-Bidon de Jacques Baratier
Samedi 12 novembre – 18h30
C’est l’histoire de Créteil avant le « Soleil ». Le maire veut construire la ville nouvelle sur un bidonville occupé par une décharge et un bidonville en bord d’un marécage. Aidé d’une bande de vautours composé d’architectes, de promoteurs immobiliers, d’urbanistes, le maire va tout faire pour faire accepter le nouveau projet et surtout expulser les derniers habitants du terrain et leur proposer un relogement dans la cité de transit en face. Mais, malgré l’offre d’une vie plus confortable, trois jeunes ferrailleurs refusent d’abandonner leurs caravanes et leur liberté.

Rencontre avec des personnes participant au journal l’Envolée pour la présentation du n°31
Mercredi 16 novembre – 19h30
L’Envolée est un journal critique du système carcéral et judiciaire, et du monde qui le génère. Ce n’est pas le premier, ni le seul ; il s’inscrit dans l’histoire de la critique sociale abordée sous l’angle du châtiment, de la discipline, de la prison.
Ce nouveau numéro du journal revient sur la supercherie du trentième anniversaire de l’abolition de la peine de mort car si la guillotine a disparu, la peine de mort lente s ‘applique toujours dans les prisons à travers l’allongement des peines, les quartiers d’isolement ou la rétention de sûreté. Le journal parle également de la situation des prisons pour mineurs (les EPM) où plusieurs actes de révoltes ont eu lieu au printemps dernier.

Deuxième partie du cycle de discussion sur le nucléaire
Mardi 22 novembre – 19h
Après la première partie, consacrée à la catastrophe de Fukushima, nous proposons de revenir sur la situation du nucléaire militaire et civil, y compris médical, en France, sur les objectifs fixés par l’Etat pour le maintenir et même le développer, à l’échelle nationale et internationale.
Cette perpétuation nécessite que les institutions d’Etat, les trusts nucléaires, les partis et les associations écologistes avec lesquelles ils collaborent, organisent la domestication des esprits jusque dans les salles de classe. Cela afin de faire accepter l’inacceptable : la survie dans le monde nucléarisé, même au prix de quelques réformes de détail – comme les moratoires sur les installations les plus délabrées proposés par les écologistes – qui ne changent rien à l’essentiel et sont destinées à neutraliser à l’avance les tentatives d’opposition conséquente.

Projection du film l’Esquive d’Abdellatif Kechiche
Dimanche 27 novembre – 19h
En passant par la pièce de théâtre de Marivaux de 1730 “Le jeu de l’amour et du hasard” qui expose comment même l’amour est déterminé par des conditions sociales, le film montre que toujours en 2003 dans une banlieue parisienne, la société de classes reste une prison, avec ses codes et ses gardes.

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Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet

Nous en profitons pour vous signaler les nouveaux horaires d’ouverture du local :
le lundi de 16h30 à 19h30, le mercredi de 16h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.
L’entrée reste libre et gratuite, comme d’hab !

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Jargon Libre : Présentation du livre « Le son comme arme »

MERCREDI 9 NOVEMBRE 2011 à 19h30, rencontre avec Juliette Volcler, auteur du livre « LE SON COMME ARME : les usages policiers et militaires du son », La Découverte, 2011.

« Lalafalloujah », tel est le surnom donné par les GI’s à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu’ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. « C’était comme envoyer un fumigène », dira un porte-parole de l’armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l’industrie militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, metal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies « non létales » de contrôle des foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des répulsifs sonores éloignent des centres-villes et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards. L’enrôlement du son dans la guerre et le maintien de l’ordre s’appuie sur plus d’un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des armes acoustiques, proposée ici pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd’hui, l’espace sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du XXe siècle, celui de l’image, il est devenu l’un des terrains d’expérimentation privilégiés de nouvelles formes de domination et d’exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances.

Au Jargon Libre, 32, rues Chevreau, 75020 Paris. Le Jargon Libre, bibliothèque de consultation, est ouvert du lundi au samedi de 14 à 20 heures.

4 articles préliminaires de l’auteure sur le sujet, sur article11 : Le son comme arme – Article11

Et un entretien de l’auteure sur canal sud à écouter sur le site « Sons en luttes ».

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« Ne plus payer » (brochure)

Brochure disponible à la bibliothèque du Malandrin ou en téléchargement (PDF format brochure à imprimer – cliquer sur la couverture pour télécharger)

Écrite moins d’ un an après la crise de 2008, cette brochure reste toujours, et aujourd’hui encore plus, d’actualité. Ce qui apparaissait alors comme une simple crise financière, cyclique, se dévoile de plus en plus comme crise du rapport capitaliste, et en premier lieu de sa marchandise essentielle : l’argent.  Depuis qu’existent les exploiteurs, les exploités s’organisent. Mutuelles paysannes en Prusse au 19e, grèves des loyers à Barcelone en 1935 ou auto-réductions collectives dans l’Italie des années 70 n’en sont que les exemples les plus fameux. Tous les jours, des millions de personnes pratiquent le vol, la débrouille, des formes de grèves individuelles ou collectives pour subsister ou améliorer un tant soi peu leur quotidien. Il s’agit alors d’en imaginer des perspectives collectives, recréer une solidarité de classe, en faire des moyens de luttes.  En Grèce, contre les politiques d’austérité, le mouvement « On ne paie plus » prend chaque jour plus d’ampleur : remise en route des compteurs électriques débranchés, actions contre les transports payants, les impôts…  S’attaquer à l’argent, s’en séparer, reste l’un des moyens les plus efficace pour s’attaquer à ce monde grisâtre.

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Préfecture, mairie du 20e, bailleurs sociaux et promoteurs immobiliers contre les squats – Chronologie

Mardi 11 octobre :
Suite à la manifestation contre l’austérité, on apprend qu’une maison récemment occupée est menacée d’expulsion par la police. Cette maison était située rue Olivier Métra, dans le vingtième arrondissement. Au bout de quelques heures et devant la présence d’une quarantaine de soutiens, dont de nombreux voisins, la police s’en va, semblant considérer l’occupation comme régulière.

Mercredi 12 octobre :
Rebelote, la police vient constater l’occupation d’une maison occupée au 194 rue des Pyrénées dans le Vingtième arrondissement. La police fera deux brefs passages et la situation semble momentanément tranquille pour les occupants.

Vendredi 14 octobre :
Au petit matin, une cohorte de policiers et de gendarmes mobiles expulse la maison occupée de la rue Olivier Métra. Les habitants une fois sortis de la maison sont arrêtés et mis en garde à vue. À cette heure ci, ils y sont toujours et seront fort probablement déférés demain matin pour des chefs d’inculpations inconnus pour le moment. Au même moment, de nombreux policiers en tenue et en civil surveillent avec beaucoup d’attention plusieurs squats du quartier et ceci tout au long de la journée. Ils donnaient l’impression d’une attaque imminente sur la nouvelle maison occupée de la rue des Pyrénées. Par ailleurs toutes sortes de rumeurs sur de possibles expulsions imminentes circulent. Dans l’après midi, les habitants du 194 rue des Pyrénées avec l’aide de plusieurs soutiens décident de mettre une table et des chaises devant leur porte et de diffuser un tract sur les évènements. Ils le diffusent aussi dans le quartier. Les voisins et passants témoignent la plupart du temps d’une vive sympathie et de solidarité pour les occupants et leur cause. Plus tard dans l’après midi, les habitants de la rue des Pyrénées vont occuper le siège de l’AFTAM qui est le gestionnaire des lieux, en partenariat avec la Mairie du Vingtième. L’AFTAM est une entreprise qui gère des foyers de jeunes travailleurs migrants sur lesquels elles se fait du pognon. Un gestionnaire de plus de la misère quotidienne. L’occupation était notamment motivée par le fait que l’AFTAM a porté plainte contre les occupants de la rue des Pyrénées pour une soit disant effraction, leur faisant ainsi courir le risque d’être poursuivis pénalement. Dans cette plainte a été intégrée une fausse preuve : des alarmes auraient sonnées le 11 octobre, ce qui signifierait que les occupants étaient dans les lieux moins de 48 heures avant le passage de la Police, rendant ainsi possible leur expulsion immédiate. Les bureaucrates de l’AFTAM restent imperméables à toutes les formes de discours, se moquant éperdument d’être responsable de l’expulsion des habitant du squat, et ne semblent pas suffisamment dérangés par l’occupation de leurs locaux pour satisfaire nos revendications. Ils préfèrent faire appel à la police, aussi nous finissons par quitter les lieux, ne préférant pas nous faire coincer dans les locaux de l’AFTAM en si petit nombre.

Samedi 15 octobre :
Les occupants du 18 rue Olivier Metra sont relâchés et poursuivis en justice pour « dégradation en réunion ». La propriétaire était agent immobilier. Une cinquantaine de personnes se rassemblent devant la mairie du 20e arrondissement après la manif pour le droit à l’avortement devant l’hôpital Tenon, « contre toutes les expulsions ».
Le lieu étant encore menacé, les occupants du 194 rue des Pyrénées tiennent tous les  jours une table devant le squat pour informer et discuter avec les passants. De nombreux voisins leur ont témoigné leur soutien et leur sympathie.

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Une nouvelle bibliothèque s’ouvre au Malandrin, lieu occupé…

Les livres s’entassent dans les bibliothèques sans autre sens qu’un classement alphabétique. On y va presque toujours seul, on est seul face à son livre. C’est le fantasme du lecteur moderne : l’élévation personnelle et individuelle.

Au Malandrin, on cale nos bouquins avec des pavés en espérant qu’ils donnent à réfléchir collectivement.

Les idées s’améliorent, le sens des mots y participe.

Il y a des récits de lutte, de la théorie critique et plein d’expériences pour réfléchir sur la vie. Pour que les livres sortent des livres, soient partagés et aident à l’élaboration d’idées collectives ! Ce qui a été pensé et vécu dans le passé n’est pas toujours mort et on peut se le réapproprier.

Cette bibliothèque est ouverte à tous. Chacun a vocation à participer à l’expérience qui tente de s’élaborer. On peut y emprunter des livres et en ramener.

Permanence le lundi de 15 à 19 heures.

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Projections – débats. Cycle « Banditisme et Révolution »

La limite entre banditisme et révolution s’est souvent trouvée brouillée, les révolutionnaires s’aventurant dans des pratiques ordinairement réprouvées, les bandits se politisant. Ce sont des formes différentes de rejet des rapports sociaux existants, dont le caractère peu conciliable éclaire les défauts respectifs, et dont le syncrétisme a pu déboucher sur des remises en cause particulièrement radicales de l’ordre établi. En parler revient à se pencher sur la question de la violence, du rapport de l’individu à la révolte et du collectif à l’individu révolté, et de tout ce qui touche à l’expropriation des possédants.

– Jeudi 13 octobre, 20h30 : BONNIE AND CLYDE, Arthur Penn, 1967

– Jeudi 20 octobre, 20h30 : DIEU NOIR ET DIABLE BLOND, Glauber Rocha, 1964

– Jeudi 27 octobre, 20h30 : PANCHO VILLA, Buzz Kulik, 1968

– Jeudi 3 novembre, 20h30 : SALVATORE GIULIANO, Francesco Rosi, 1962

Au Malandrin
14 rue Emile Landrin
Métro Gambetta

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