Le collectif de la Revue Internationale Sur la Crise s’élargit !
A l’hiver 2010 nous nous sommes réunis à quelques uns pour réfléchir à notre capacité à lutter, ou penser, écrire, s’organiser collectivement ; aussi pour tenter de définir des objets de réflexion, des objectifs de lutte… La tâche n’était pas aisée. Rapidement, la volonté et la nécessité de rendre nos réflexions publiques nous avaient conduit à rédiger un appel à réunion (réunion du 2 mars 2011 au CICP « Nous proposons de créer un collectif ouvert à tous ceux qui se reconnaîtront dans cette démarche »). Nous pensions et nous pensons toujours que nous avons besoin de débats publiques et larges pour confronter des analyses, discuter de nos possibilités, de nos limites, etc… De cette réunion et de celles qui ont suivi a émergé en autres la proposition d’élaborer une revue internationale sur la crise. Si aujourd’hui nous ne sommes plus que quelques uns, nous continuons nos réflexions et travaillons à cette revue, dont la proposition a croisé les envies similaires d’autres camarades en France. Ce projet en cours d’élaboration réunis déjà plusieurs groupes en Grèce, et en Espagne notamment. Des textes français et étrangers sont en cours d’écriture. Le groupe de Paris propose quant à lui d’écrire plusieurs textes. Un texte sur « Pourquoi parler de crise ? » est en préparation. Le contenu d’un second texte sur la situation française est encore à débattre collectivement. Nous souhaitons donc ici rappeler que notre réflexion et notre action se veulent toujours collectifs et ouverts. Dans cette volonté d’élargissement nous publions ici le texte d’appel à la revue, que nous avons communiqué aux autres groupes et/ou villes. Prochaine réunion : le 8 décembre 2011 à 19h au 194 rue des Pyrénées, 75020 paris.
Pour plus de précisions : risc.idf@gmail.com (cliquer sur le lien pour affiche l’adresse mail) Le collectif de la revue internationale sur la crise.
Ci-dessous, le texte d’appel :
PROPOSITION POUR LE PROJET
DE JOURNAL INTERNATIONAL SUR LA CRISE :
Nous sommes d’accord avec l’idée à la base du projet, qui est de rassembler, dans une revue, des analyses autour de la crise provenant de différents pays européens. Ce sera l’occasion de parler des conséquences sociales de la crise, des plans d’austérité et des luttes qui émergent partout en Europe ces dernières années.
Cela nous donnera aussi la possibilité de rompre avec les discours les plus communs sur la crise, ceux qui la considèrent exclusivement comme une crise « financière » qui ne concernerait qu’une économie « virtuelle ». Il n’existe pas d’un côté une économie qui produit des richesses et de l’autre une finance parasitaire : il s’agit des deux faces d’une même réalité. L’économie capitaliste ne peut fonctionner sans la finance.
D’autre part, même si les mesures d’austérité sont prises aujourd’hui sous l’injonction du F.M.I. ou de la B.C.E., pour autant cette crise n’est pas provoquée par l’Europe ou par les institutions financières internationales. Cette crise n’est pas non plus le résultat de la mauvaise gestion de certains gouvernements ou du pillage de certains pays par d’autres. C’est une crise structurelle du capitalisme.
Au-delà de ce discours sur la crise, cependant, l’intérêt de la revue résidera surtout, à nos yeux, dans la possibilité de découvrir les luttes auxquels les uns et les autres ont pu prendre part, et de partager l’expérience qui pourra en être tirée.
Il s’agirait donc de produire dans ce sens, un (ou plusieurs) texte(s) d’analyse par pays. Et associé à cela, une présentation des luttes récentes propres à chaque pays. Cette proposition de journal à numéro unique concerne pour l’instant différents groupes en France, en Grêce et en Espagne, mais pourrait s’élargir en fonction de l’investissement que pourraient vouloir y consacrer d’autres groupes dans d’autres pays !
Nous pensons qu’il serait intéressant que cette revue soit diffusée très largement, et aussi en dehors des canaux militants habituels. Nous envisageons la revue à partir de ses modes de diffusion, qui pourraient être des moments d’actions publiques. A notre avis cela implique que les textes soient courts et les plus clairs possibles.