Vendredi 16 septembre – 19 heures
Projection de “Un héros très discret”
Film français de Jacques Audiard (1996, 1h40).
Dans l’époque trouble et confuse de l’hiver 1944-1945, à Paris, un homme qui n’a pas participé à la guerre va se faire passer pour un héros de la Résistance en s’inventant une vie admirable. A force de mensonges, il va construire par omissions et allusions un personnage hors du commun.
Bonus : A l’occasion de cette projection, un texte datant d’avril-mai 1945 sera présenté, à propos de la mythification de la Résistance et du climat délétère dans lequel la IVe République a été mise en place.
Dimanche 18 septembre – 19 heures
Discussion : Crise de la dette, crise du capitalisme
Cette soirée sera l’occasion de mieux comprendre les enjeux de la crise et les mécanismes du système monétaire (qu’est-ce que “la dette” ? en quoi cette dette est-elle liée à la monnaie ? …)
Il s’agira aussi de montrer en quoi la crise de la dette des États met en jeu le rapport social capitaliste. Le problème ne vient pas du “poids trop grand de la finance”, du “rôle des agences de notation” ou du “manque de régulation de l’économie”. La crise financière n’est pas une “dérive” du capitalisme, mais l’effet de son fonctionnement ordinaire en tant que système d’exploitation. C’est pourquoi le débat portera aussi sur les mesures d’austérité et la résistance qui leur est opposée dans différents pays européens.
Vendredi 23 Septembre – 19 heures
Discussion autour du procès en appel de l’incendie du centre de rétention de Vincennes et des luttes dans les prisons pour étrangers
Le 21 juin 2008, Salem Souli, un retenu du centre de rétention de Vincennes, meurt faute de soin. Le lendemain une révolte éclate qui réduit en cendres la plus grande prison pour sans-papiers de France. Cette révolte fait suite à plusieurs mois de lutte à l’intérieur (grèves de la faim, refus d’être comptés, manifestations, départs de feu…). Par la suite, 10 personnes parmi les 270 qui étaient retenues dans le centre au moment de l’incendie sont arrêtées et emprisonnées pendant plusieurs mois avant d’être jugées. Elles sont condamnées en mars 2010 à des peines allant de 8 mois à 3 ans de prison ferme. Le procès en appel aura lieu à Paris, à partir du 6 octobre 2011.
Cette soirée sera l’occasion de revenir sur cette révolte, le procès qui a suivi, ainsi que sur les lutte à l’intérieur et à l’extérieur des centres de rétention, en France et en Europe.
Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)